L’indicateur du KOF de la situation des affaires recule légèrement
L’indicateur du KOF pour l’économie privée suisse subit un petit coup de frein en février. Après une évolution très positive en janvier, l’indicateur de la situation des affaires en février ne parvient pas tout à fait à maintenir la valeur du mois précédent (cf. G 3). La situation conjoncturelle suisse présente toutefois un bien meilleur visage les premiers mois de cette année par rapport à l’automne 2022.
Le recul est provoqué par les branches économiques de l’industrie manufacturière et du commerce de détail, dans lesquelles la situation des affaires retombe presque aux valeurs de décembre. En revanche, la situation reste positive dans le secteur de la construction et de l’étude de projets. La satisfaction à l’égard des carnets de commandes continue d’augmenter dans les entreprises de construction. Dans un avenir proche, la croissance des prix de la construction devrait ralentir. Les prestataires de services financiers et d’assurance semblent s’éloigner de leur valeur plancher, la situation s’éclaircissant pour le deuxième mois consécutif (cf. T 1).
Au niveau régional, les affaires se détériorent principalement en Suisse du Nord-Ouest et en Suisse centrale. L’indicateur de la situation diminue légèrement au Tessin et en Suisse orientale. L’espace Mittelland ne voit guère de changement par rapport au mois précédent. La situation s’améliore légèrement par rapport au mois précédent dans la région lémanique et dans la région zurichoise.
L’indicateur du KOF met en évidence la situation conjoncturelle actuelle des entreprises. Le baromètre conjoncturel du KOF, quant à lui, est un indicateur des perspectives conjoncturelles. L’horloge conjoncturelle montre que l’année 2022 a vu une poursuite de la reprise après la pandémie au cours des premiers mois. Toutefois, à partir de l’été, la conjoncture s’est sensiblement refroidie. Au début de l’année 2023, elle a tendance à se stabiliser à nouveau.
Explication :
Le graphique G 3 montre la situation des affaires du KOF pour tous les secteurs économiques inclus dans l’enquête. Pour les secteurs économiques qui ne sont interrogés que trimestriellement, la situation des affaires est maintenue constante durant les mois intermédiaires.
Le graphique G 4 présente la situation des affaires dans les grandes régions selon l’Office fédéral de la statistique (OFS). Les régions sont colorées différemment en fonction de la situation des affaires. Les flèches à l’intérieur des régions indiquent l’évolution de la situation par rapport au mois précédent. Une flèche orientée vers le haut signifie par exemple que la situation s’est améliorée par rapport au mois précédent.
Dans l’horloge conjoncturelle du KOF (graphique G 5), l’indicateur de la situation des affaires est comparé au baromètre conjoncturel du KOF. L’indicateur de la situation économique reflète la situation conjoncturelle actuelle, tandis que le baromètre est un indicateur avancé de l’évolution de l’activité. L’horloge peut être divisée en quadrants : pendant la phase de reprise, la situation des affaires est inférieure à la moyenne, mais les perspectives de croissance sont supérieures à la moyenne. Lors du pic conjoncturel, la situation et les perspectives sont supérieures à la moyenne. Pendant la phase de ralentissement, la situation est supérieure à la moyenne et les perspectives sont inférieures. Pendant le creux conjoncturel, la situation et les perspectives sont inférieures à la moyenne. Idéalement, le graphique parcourt les quadrants dans le sens des aiguilles d’une montre.
L’indicateur de la situation des affaires du KOF se base sur plus de 4500 annonces d’entreprises en Suisse. Les entreprises des secteurs économiques de l’industrie, du commerce de détail, de la construction, de l’étude de projets ainsi que des services financiers et d’assurance sont interrogées chaque mois. Les entreprises de l’hôtellerie-restauration, du commerce de gros et des autres services sont interrogées tous les trimestres, au cours du premier mois de chaque trimestre. Les entreprises sont notamment invitées à évaluer la situation actuelle de leurs affaires. Elles peuvent qualifier leur situation de « bonne », « satisfaisante » ou « mauvaise ». Le solde de la situation commerciale actuelle est la différence entre les pourcentages des réponses « bonne » et « mauvaise ».
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