KOF Indicateur de la situation des affaires : situation à nouveau moins favorable pour les entreprises suisses en fin d’année  

Sur le plan sectoriel, il apparaît que l’indicateur de la situation des affaires a poursuivi sa baisse dans l’industrie de transformation. L’année 2019 aura été plutôt sombre dans ce secteur (cf. T 3). En décembre 2019, la situation des affaires se révèle moins bonne qu’en fin d’année 2018 dans presque toutes les branches de l’industrie de transformation. En particulier celles qui faisaient état d’une très bonne situation en décembre 2018 – comme la chimie, les produits synthétiques, la construction mécanique ou automobile, par exemple – ont vu leur développement sensiblement freiné au cours des douze derniers mois. Dans le secteur du bâtiment et le commerce de détail, en revanche, la situation des affaires n’a guère évolué en décembre 2019 tant en variation mensuelle que par rapport à décembre 2018. Les prestataires de services financiers et assuranciels, de même que les bureaux d’études, ont enregistré une évolution tendanciellement positive en 2019, même si les bureaux d’études n’ont pu totalement maintenir en décembre la bonne situation de novembre.

Le commerce de gros, l’hôtellerie et les autres prestataires de services ont été interrogés pour la dernière fois en octobre. À l’époque, la situation s’assombrissait dans les trois secteurs d’activité.

Sur le plan géographique, l’indicateur de la situation des affaires a connu une évolution hétérogène en décembre (cf G 5). Tandis qu’il s’améliorait dans la région zurichoise et sur le Plateau suisse, il affichait une variation mensuelle négative en Suisse orientale et dans le Bassin lémanique. La situation était pratiquement inchangée dans le Nord-Ouest de la Suisse, au Tessin et en Suisse centrale.  

Sur l’ensemble de l’année, la Suisse orientale a été particulièrement affectée. La situation des affaires y est actuellement nettement moins bonne qu’en fin d’année 2018. En revanche, la situation a pu globalement se maintenir dans la région de Zurich et le Bassin lémanique ; elle s’est même améliorée au Tessin.

Explication des graphiques

Le graphique G 4 présente l’indicateur KOF de la situation des affaires dans l’ensemble des secteurs concernés par l’enquête. En ce qui concerne les secteurs d’activité sollici-​​ tés trimestriellement, la situation des affaires est considé- rée comme constante dans les mois intermédiaires.

Le graphique G 5 indique la situation des affaires dans les grandes régions définies par l’Office fédéral de la statis-​​ tique. Les régions présentent des couleurs différentes en fonction de la situation des affaires. À l’intérieur des régions, les flèches indiquent la variation de la situation par rapport au mois précédent. Une flèche dirigée vers le haut, par exemple, indique que la situation s’est améliorée en variation mensuelle.

Dans l’horloge conjoncturelle du KOF (cf. G 6), l’indicateur de la situation des affaires est comparé avec le baromètre conjoncturel du KOF. L’indicateur de la situation reflète la situation conjoncturelle actuelle, tandis que le baromètre est un indicateur avancé de l’évolution des activités. L’horloge peut être divisée en quatre secteurs : pendant la phase de relance, la situation des affaires est inférieure à la moyenne, mais les perspectives de croissance sont supérieures à la moyenne. En phase de haute conjoncture, la situation et les perspectives sont supérieures à la moyenne. Pendant la phase de refroidissement la situation est supérieure à la moyenne mais les perspectives, inférieures. En cas de récession, la situation et les perspectives sont inférieures à la moyenne. Dans l’idéal, le graphique parcourt les secteurs dans le sens des aiguilles d’une montre.

L’indicateur KOF de la situation des affaires se fonde sur plus de 4500 réponses d’entreprises suisses. Chaque mois, les entreprises de l’industrie, du commerce de détail, du bâtiment, du secteur des bureaux d’études ainsi que les prestataires de services financiers et assuranciel sont interrogés. Les entreprises de l’hôtellerie, du commerce de gros ainsi que les autres prestataires de services font l’objet d’une enquête trimestrielle, menée le premier mois de chaque trimestre. Les entreprises sont notamment invi-​​ tées à porter un jugement sur la situation actuelle de leurs affaires. Elles peuvent qualifier la situation de « bonne », « satisfaisante » ou « mauvaise ». La valeur solde de la situation actuelle est la différence entre les pourcentages de réponses « bonne » et « mauvaise».