Comment le commerce de détail aborde-t-il la période de Noël ?

Compte tenu de l'augmentation du nombre de contaminations, les mesures de protection contre la pandémie de coronavirus ont été à nouveau renforcées dans de nombreux pays à l'automne. Cependant, les trains de mesures choisis diffèrent. En Allemagne, par exemple, les magasins de détail sont restés ouverts jusqu'à présent pendant la période dite de "semi-confinement". En Autriche, en revanche, les magasins ont dû fermer à la mi-novembre, à l'exception des magasins d’alimentation, des pharmacies et des drogueries. En Suisse, le Conseil fédéral n'a jusqu'à présent pas restreint le commerce de détail dans tout le pays. Toutefois, plusieurs cantons ont été contraints de prendre des mesures supplémentaires. Par exemple, le canton de Genève a déclaré l'état d'urgence au début du mois de novembre et de nombreux magasins ont dû fermer leurs portes.

Compte tenu de ces circonstances et de l'importance du commerce de Noël, la question se pose de savoir comment les détaillants évaluent actuellement leur situation. L'évolution en comparaison internationale peut être illustrée par l'indicateur de confiance publié par la Commission européenne pour tous les pays membres.

Un indicateur comparable pour la Suisse est calculé par le KOF à partir de la moyenne des réponses données à trois questions des enquêtes conjoncturelles sur le commerce de détail. L'accent est mis sur l'évolution des ventes au cours des trois derniers mois, l'évaluation des stocks actuels et les ventes (ou le chiffre d'affaires) attendues au cours des trois prochains mois. Toutefois, les différences dans l'élaboration des indicateurs de confiance ne peuvent pas être imputées aux mesures de protection. Des mesures visant à garantir un revenu général ou des changements de comportement des consommateurs peuvent également jouer un rôle dans ce domaine, par exemple.

Seule la Suisse a connu une hausse significative par rapport au niveau d'avant la crise

Le graphique 9 montre l'évolution des indicateurs de confiance pour la Suisse et les pays voisins, l'Allemagne et la France. Dans les trois pays, la situation s'est rapidement améliorée après la récession du printemps. Une reprise rapide du commerce de détail n'est donc pas un phénomène exclusivement suisse. Toutefois, la Suisse est le seule pays où l'indicateur a augmenté de manière très significative par rapport au niveau d'avant la crise. Le graphique 10 montre que l'indicateur de confiance a également eu tendance à progresser au cours de l'été dans les deux autres pays voisins, l'Italie et l'Autriche, bien qu'il soit resté inférieur à la moyenne en Autriche.

Les derniers chiffres des graphiques se fondent sur les enquêtes conjoncturelles de novembre. Les derniers résultats montrent une légère baisse de l'indicateur de confiance en Suisse et en Italie. En Allemagne et en France, la baisse est plus prononcée et en Autriche, l'indicateur s'effondre à nouveau, bien que moins fortement qu'au printemps.

En Suisse, le développement régional peut être illustré par l'indicateur de la situation des entreprises. Pour cet indicateur, les entreprises sont invitées à évaluer la situation actuelle de leurs affaires. Elle peut être classée comme bonne, satisfaisante ou mauvaise. L'indicateur pour l'ensemble de la Suisse a baissé dans le commerce de détail en novembre. Le graphique 11 montre que la tendance négative est plus prononcée dans le Bassin lémanique, bien que la situation y ait été déjà moins bonne auparavant que la moyenne générale. En revanche, la situation dans le nord-ouest de la Suisse était supérieure à la moyenne, même si, là aussi, la situation s'est récemment assombrie. Le graphique 12 montre une image similaire pour le Tessin. La situation y était supérieure à la moyenne, surtout en été. Dans la région de Zurich, en revanche, la reprise s'est récemment poursuivie, bien qu'elle ait été relativement lente auparavant.