KOF Indice de la mondialisation 2017 : les Pays-Bas sont les plus mondialisés

Le dernier indice de la mondialisation du KOF reflète le degré de mondialisation économique, sociale et politique de l’année 2014. Selon l’indice de la mondialisation du KOF, le degré de mondialisation a progressé en 2014 par rapport à l’année précédente et a enregistré le plus net accroissement depuis 2007.

La plus forte croissance a été mesurée dans le domaine de la mondialisation économique. La mondialisation politique a progressé, elle aussi, tandis que le troisième volet, le social, a stagné. Selon l’indice de la mondialisation du KOF, les Pays-Bas demeurent le pays le plus mondialisé, suivis par l’Irlande et la Belgique. La Suisse figure au 5ème rang.

L’année 2014 a été marquée par un nouveau redressement de l’économie mondiale. Les États-Unis et le Royaume-Uni en particulier ont affiché un développement dynamique. Dans la zone euro, des décisions politiques importantes ont réduit les incertitudes liées au maintien de l’union monétaire. Dans l’est de l’Ukraine, l’annexion de la Crimée par la Russie a suscité des tensions politiques et donné lieu à des sanctions économiques des pays occidentaux vis-à-vis de la Russie. Une épidémie de virus Ebola en Afrique occidentale a préoccupé la communauté internationale.

Peu de changements sont intervenus en tête de l’indice de la mondialisation en 2014. Selon l’indice KOF, les Pays-Bas demeuraient le pays le plus mondialisé de la planète, suivis par l’Irlande. La Belgique et l’Autriche figurent en 3ème et 4ème positions. La Suisse se situe au 5ème rang. Viennent ensuite le Danemark, qui a gagné une place, et la Suède, qui a gagné deux places. Le Royaume-Uni a perdu deux rangs et figure désormais en 8ème position. Les 9ème et 10ème places sont occupées par la France et la Hongrie.

En raison de la taille de leur marché, les grandes économies mondiales sont davantage tournées vers l’intérieur et figurent donc en général plus bas dans le classement de l’indice de mondialisation. Les États-Unis, première économie du monde, occupent le 27ème rang (-1), la Chine le 71ème rang (+2), le Japon le 39ème rang (-) et l’Allemagne le 16ème rang (+3).

Les changements sont également insignifiants dans le bas du classement de l’indice de la mondialisation 2014. Les îles Salomon sont le pays le moins mondialisé de la planète ; elles précèdent l’Erythrée, la Guinée équatoriale, la Micronésie, les Comores et les Territoires palestiniens (dans l’ordre croissant). La plus forte chute au classement a été subie en 2014 par Samoa, qui a cédé 38 places pour se positionner au 149ème rang. Le pays a fortement décliné sur le plan de la mondialisation sociale. Le Surinam a perdu 33 places et figure désormais à la 143ème place. Le Timor oriental (-19), le Nigéria (-16) et le Zimbabwe (-16) ont également subi de fortes chutes. Les plus fortes hausses ont été réalisées par le Libéria (+51), le Vietnam (+30), le Congo (+26), le Vanuatu (+24) et le Gabon (+17). 

Mondialisation économique

La dimension économique de la mondialisation comporte, d’une part, la vigueur des flux internationaux de marchandises, d’investissements et de revenus par rapport au produit intérieur brut (PIB) et, d’autre part, l’influence des restrictions imposées aux mouvements de marchandises et de capitaux. La crise financière de 2008 a stoppé la forte intégration économique qui persistait depuis les années 1990 et l’a même fait parfois régresser. En 2014, l’intégration mondiale des flux commerciaux et financiers a stagné dans une large mesure. D’un côté, l’interconnexion générée par les flux financiers s’est poursuivie ; de l’autre, les flux commerciaux ont diminué en variation annuelle. La tendance à la réduction des restrictions imposées aux échanges commerciaux et financiers s’est accentuée. Ainsi, une nouvelle suppression d’obstacles non tarifaires au commerce a été enregistrée en 2014.

En tête du classement de la mondialisation économique figurent toujours Singapour, l’Irlande et le Luxembourg. Les pays les moins mondialisés sur le plan économique sont le Népal, l’Ethiopie et le Soudan.

Mondialisation sociale

La dimension sociale de l’indice de la mondialisation se mesure sur la base de trois catégories. Premièrement, il s’agit des contacts personnels internationaux sous forme de lettres et d’appels téléphoniques. Les flux touristiques et la taille de la population résidente étrangère en font également partie. Deuxièmement, les flux d’informations internationaux sont mesurés à partir de l’accès à Internet, de la télévision et des organes de presse internationaux. Et troisièmement, ce volet s’efforce d’évaluer la proximité culturelle par rapport aux grands courants mondiaux à partir du nombre de restaurants McDonald et de magasins Ikea, ainsi que des exportations et importations de livres, par rapport au PIB. En 2014, la mondialisation sociale a baissé pour la première fois depuis les années 1970. À vrai dire, le remplacement des moyens de communication et d’information conventionnels par des médias numériques est peu pris en considération dans le dernier indice. La mondialisation sociale tend donc à être sous-estimée.

Dans le sous-indice de mondialisation sociale, Singapour a gagné deux places et supplanté l’Autriche (désormais au 5ème rang) en tête du classement. La Suisse se maintient en 2ème position. L’Irlande, qui a gagné un rang, suit à la 3ème place. En bas de classement de ce sous-indice figurent la République démocratique du Congo, la Somalie, la Tanzanie et la République centrafricaine.

Mondialisation politique

La dimension politique de la mondialisation d’un pays est mesurée à partir du nombre de ses ambassades à l’étranger, du nombre d’organisations internationales auxquelles il appartient, du nombre de missions de paix de l’ONU auxquelles il a participé, ainsi que du nombre d’accords bilatéraux et multilatéraux auxquels a adhéré le pays en question depuis 1945. Dans ce sous-indice, la France figure au 1er rang en 2014, reléguant ainsi l’Italie à la 2ème place par rapport à l’année précédente. La Belgique se maintient en 3ème position. En bas du tableau figurent des îles et des archipels de petite taille. En 2014, l’indice de la mondialisation politique a progressé en variation annuelle.

Révision de l’indice de la mondialisation du KOF

Le KOF révise actuellement son indice de mondialisation. Les principales nouveautés portent sur la division de la composante économique en deux sous-composantes économique et financière. Par ailleurs, les indicateurs de chaque domaine sont subdivisés en secteurs de facto et de jure. Cela permettra de mieux distinguer entre la mesure de la mondialisation fondée sur des flux réels et sa mesure basée sur les politiques qui favorisent en principe les flux. De plus, l’indice KOF sera enrichi de nouveaux indicateurs. La version révisée de l’indice de la mondialisation du KOF sera probablement publiée en automne 2017.

Méthodologie

L’indice de la mondialisation du KOF mesure la dimension sociale, politique et économique de la mondialisation. Il sert à observer l’évolution de la mondialisation dans toute une série de pays sur une longue période. Le présent indice porte sur 187 pays et la période 1970-2014 ; il comporte 23 variables. Il présente une composante économique, une sociale et une politique. Il mesure la mondialisation sur une échelle de 1 à 100. Les valeurs des variables sous-jacentes se subdivisent en percentiles, ce qui permet de lisser les variations extrêmes et de réduire les fluctuations dans le temps. Les données utilisées ont été actualisées pour les dernières années à partir des sources initiales. Les nouvelles données ne sont pas comparables avec celles de l’indice du KOF publiées il y a un an, car la base de données a également été mise à jour et réévaluée pour toutes les années précédentes. Les comparaisons établies dans le texte avec des années antérieures reposent par conséquent sur les nouvelles données.

Détails

Vous trouverez des informations détaillées sur l’indice KOF de mondialisation 2017 ici

Vous pouvez également consulter :

Dreher, Axel (2006), Does Globalization Affect Growth? Evidence from a new Index of Globalization, Applied Economics 38, 10:1091-1110.

Dreher, Axel, Noel Gaston und Pim Martens (2009), Measuring Globalisation – Gauging ist Consequences, New York: Springer.

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