N° 184, mai

Jan-Egbert Sturm, directeur du KOF, revient dans l’entretien suivant sur les relations entre la Suisse et l'Union européenne. Il analyse les chances et les risques que représentent les nouvelles négociations des accords bilatéraux.

L'indicateur de la situation des affaires du KOF pour l'économie privée suisse, calculé à partir des enquêtes conjoncturelles du KOF, progresse légèrement au mois d’avril (voir graphique G 7). La situation des affaires se détend dans l'industrie manufacturière, tandis que celle-ci s'assombrit quelque peu dans le secteur de la construction. Les attentes des entreprises en matière d'inflation diminuent et la consommation privée pourrait donner quelques impulsions à la conjoncture suisse.

Une fois entrés en fonction, les acteurs de la vie politique préfèrent y rester, et de loin. Dans les démocraties, ces hommes et ces femmes politiques peuvent donc être tentés de s'engager dans des dépenses inutiles lors des périodes électorales afin de convaincre les électeurs de leur succès en matière d’économie. Une étude récente menée par des chercheurs du KOF révèle que la manipulation fiscale est plus répandue et plus complexe qu’on le pense.

L'économie européenne manque actuellement de dynamisme. Les changements démographiques et les problèmes structurels non résolus accentuent le ralentissement de l’économie. Le nouveau gouvernement de l'UE qui sera élu au mois de juin doit s’attendre à des tâches d’ampleur. Les experts en conjoncture internationale du KOF ont analysé la situation dans les trois plus grands États membres de l'UE, à savoir l'Allemagne, la France et l'Italie.