N° 140, Mai

Productivité accrue, travail plus intéressant, interaction plus facile avec les collègues et les supérieurs, pression du temps plus forte : les chercheurs du KOF ont demandé à des diplômés d'écoles supérieures dans quelle mesure la numérisation modifiait leur travail. Les résultats montrent que l'influence est significative. Cependant, elle diffère selon le sexe et l'âge.

Grâce à COVID-19, l'économie évolue plus vite que d'habitude. Pour saisir les changements rapides, une équipe de chercheurs a mis au point de nouveaux indicateurs économiques basés sur les tendances des recherches effectuées sur Google. L'indicateur de la situation économique perçue a chuté plus fortement ces dernières semaines que pendant la crise financière. Certains indicateurs de la consommation privée ont déjà atteint les niveaux d'avant la crise, tandis que d'autres ne se sont pas encore redressés.

La lutte contre COVID 19 entraîne de graves distorsions sur les marchés des biens, du travail et des capitaux. Il faut plusieurs semaines, voire plusieurs mois, pour que la réalité soit intégrée dans les statistiques et les modèles économétriques. Aux États-Unis, les statistiques de base sont publiées plus tôt et de manière plus détaillée que dans de nombreux autres pays. Les premiers indicateurs disponibles pour le mois de mars confirment les calculs des scénarios qui prédisaient une forte récession.

Les mesures destinées à ralentir la pandémie de COVID 19 visent également à réduire les interactions sociales. Quelle est l'influence de ces mesures sur le comportement des Suisses en matière de mobilité ? Les chercheurs du KOF ont développé un indicateur qui suit l’évolution en permanence. Selon l'indicateur, la mobilité a continué à augmenter ces derniers jours, ayant atteint son point le plus bas à la fin du mois de mars. Cependant, il est encore loin de son état normal.

L'indicateur de la situation des affaires du KOF a chuté de manière extraordinairement forte en avril. Face à la pandémie COVID 19, les entreprises évaluent leur situation commerciale de manière encore plus négative que lors de la crise financière de 2009. Les questions spéciales sur la pandémie indiquent également que l'effondrement de la demande est plus grave que les restrictions de production.