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Les entreprises suisses prévoient certes de ralentir le rythme de leurs investissements en 2023, mais ce ralentissement ne laisse pas présager une récession. Selon les résultats de l'enquête semestrielle du KOF sur les investissements, la croissance des investissements devrait ralentir de 5,3 % en valeur nominale l'année précédente à 3,9 % cette année. Ce sont surtout les goulots d'étranglement financiers qui ont un effet modérateur sur les attentes en matière d'investissements.

La situation des affaires des entreprises en Suisse s’est nettement détériorée en mars, le secteur des services financiers et d’assurance étant principalement responsable de cette situation défavorable (Graphique G 9). Les autres secteurs économiques présentent des changements relativement faibles en mars.

L’indicateur de la situation des affaires du KOF a de nouveau légèrement augmenté en janvier (voir graphique 12). La reprise de l’économie suisse se poursuit donc en ce début d’année. Certes, les attentes concernant les affaires dans un avenir proche restent majoritairement positives. Elles ont toutefois subi un coup de frein et ne sont plus aussi confiantes qu’à la fin de l’année dernière.

La situation des affaires des entreprises suisses est demeuré quasiment stable en août (cf. G 9). La hausse marquée de l'indicateur en juillet s’est pratiquement maintenue. La situation reste donc favorable. 

Alors que la baisse de la demande limite de moins en moins d'entreprises, la disponibilité des biens, des produits intermédiaires et des ressources d'exploitation constitue désormais l'une des restrictions les plus importantes. Dans le commerce de gros, par exemple, environ la moitié des entreprises sont concernées.

La plupart des indicateurs macroéconomiques traditionnels n'ont pas permis de saisir de manière précise et opportune le fort ralentissement économique du printemps 2020. Cela a mis en évidence la nécessité d'un suivi économique à haute fréquence utilisant des données alternatives, telles que les transactions par carte de crédit. Ces sources de données alternatives offrent des informations précieuses, mais sont également source de problèmes.

La situation des entreprises a récemment affiché une amélioration notable. Si la situation est aussi positive dans le commerce de détail qu'elle ne l'était la dernière fois en 2014, elle n'a pas encore retrouvé les niveaux d'avant la crise dans de nombreux autres domaines. Toutefois, lorsqu'on les interroge sur l'évolution future, les entreprises de certains secteurs d’activité sont devenues plus prudentes au cours du mois d'octobre.

La pandémie de COVID 19 et les mesures prises par le gouvernement pour en atténuer les conséquences sanitaires touchent de nombreuses entreprises en Suisse. Afin d'obtenir une vue d'ensemble complète et rapide de ce fléau, les sites web des entreprises suisses sont examinés en ce qui concerne l'utilisation de termes pertinents, et les résultats sont ventilés par taille d'entreprise, secteur et localisation.

L'enquête du KOF sur les investissements permet d'estimer l'effet causal de la pandémie de COVID 19 sur l'activité d'investissement des entreprises suisses. Selon l'enquête, les entreprises suisses ont réduit de 7,3 points de pourcentage leurs projets d'investissement en équipements pour l'année en cours et de 14,9 points de pourcentage leurs plans d'investissement en recherche et développement. Les conséquences sont importantes pour la suite de la récession et la dynamique de la reprise économique.

Les entreprises exportatrices suisses ont pu retrouver l’an dernier, pour la première fois, les chiffres d’avant 2008. Ainsi, le commerce extérieur semble avoir surmonté aussi bien la Grande récession que le choc monétaire de 2015.

La conjoncture mondiale connaît un essor vigoureux, stimulant l’évolution de la conjoncture suisse. Le commerce extérieur en tire profit, comme les investissements d’équipement. Le PIB progressera de 2,3% en 2018 et de 1,7% en 2019. La situation s’améliore sur le marché de l’emploi, le nombre des actifs augmente et le taux de chômage diminue. Tels sont les principaux résultats des dernières prévisions conjoncturelles du KOF.

À l’aube des fêtes de fin d’année, les consommateurs se montrent apparemment optimistes, ce qui devrait réjouir les détaillants de Suisse. D’un autre côté, les achats à l’étranger ont sans doute connu un développement dynamique cette année chez les consommateurs suisses. La fin de l’année montrera quelle part des achats reviendra aux commerçants suisses et quelle part, à la concurrence étrangère.

L’économie suisse devrait connaître un développement positif au cours des deux prochaines années, comme le révèlent les dernières prévisions conjoncturelles du KOF. Outre une évolution internationale favorable, ce développement est aussi imputable à des facteurs spéciaux. Le marché de l’emploi se redressera avec un léger retard; les prix observeront une lente et faible hausse.

Après une période de turbulences pour de nombreuses entreprises suisses, les indicateurs conjoncturels disponibles autorisent désormais une appréciation un peu plus optimiste de l’évolution de l’économie suisse. Le KOF prévoit, pour l’ensemble de l’économie, des taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) de 1,5% cette année et de 1,9% l’an prochain.