Rétrospective
En 2023, le KOF a fêté son 85e anniversaire. 85 ans sous le signe de la recherche économique fondée sur des données probantes et au cœur de l’économie.
Axes de recherche
Les enquêtes et les prévisions font partie de notre ADN
Depuis la création de l’institut en 1938, les enquêtes auprès des entreprises constituent un pilier central de notre activité. Avec plus de 11 000 entreprises, le KOF dispose de l’un des plus grands panels volontaires de Suisse. En raison de l’utilité de ces enquêtes pour la recherche, une équipe du KOF, de l’EPF et de l’Université de Lausanne a commencé à constituer un panel d’entreprises dédié. Ce projet est financé par les fondations MTEC et E4S.
Une première enquête a porté sur l’importance des coûts énergétiques pour les décideurs en Suisse. Elle conclut que certaines entreprises dépendent fortement des prix de l’énergie et que la majorité s’y intéresse de près. Étant donné que ces prix varient d’une entreprise à l’autre, promouvoir une assurance de tarifs équitables pourrait constituer une piste.
Outre la gestion continue du panel, la qualité des données des enquêtes conjoncturelles est également essentielle pour nous. Nous l’améliorons sans cesse, à l’instar de la qualité de la livraison des données aux participants, institutions et clients. Par exemple, nous transmettons les résultats de certaines questions dans l’industrie manufacturière aux clients mensuellement plutôt que trimestriellement depuis l’année dernière. Le questionnaire concerne notamment les attentes concernant les exportations, les prix de vente ou la marche des affaires au niveau global. Ainsi, les enquêtes conjoncturelles reflètent une image plus réelle de la situation économique.
Le KOF ne s’arrête pas là. Il analyse aussi les plans d’investissement ou les activités d’innovation, des sujets importants. Nous avons élargi l’enquête semestrielle sur les investissements pour inclure des questions portant sur le changement climatique et l’impact des conditions météorologiques. La Banque européenne d’investissement, qui dans son enquête annuelle sur les investissements intègre ces questions, sert de modèle. Les questions figurent pour la première fois dans l’enquête du printemps 2023 et les résultats ont été contextualisés dans le cadre européen.
L’année dernière, le KOF a lancé une nouvelle série d’enquêtes sur l’innovation, qui aura lieu tous les deux ans pour le compte du Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI). L’innovation, moteur du développement économique, requiert des conditions-cadres appropriées. L’enquête de la Banque européenne d’investissement constitue depuis les années 1990 une base pour les décisions politiques. Les résultats des enquêtes actuelles du KOF seront publiés à l’automne 2024.
De nouveaux modèles pour prédire l’évolution conjoncturelle suisse
Outre les enquêtes, les prévisions constituent le deuxième pilier central du KOF. Les estimations et les prévisions de bonne qualité sont essentielles pour que les décideurs économiques, politiques et sociaux puissent prendre des décisions rationnelles et fondées. Un nouveau macro-modèle, le « KoMa », a été développé pour les prévisions conjoncturelles internationales et de la Suisse. Les banques centrales et les instituts de prévision continuent souvent d’utiliser de grands modèles macroéconomiques. La structure « simple » d’un modèle macroéconomique par rapport à d’autres permet d’interpréter facilement les résultats. Des méthodes d’estimation bayésiennes adaptées à ces modèles ont été développées pour le « KoMa », qui fournit ainsi une prévision plus intuitive et plus simple de l’incertitude. Il permet en outre une intégration plus formelle et progressive des connaissances antérieures. L’équipe de prévision a également programmé un package dans le langage de programmation R qui sera bientôt accessible. Dans le cadre de ce changement, les rapports ont également été mis à jour et complétés par des graphiques et des tableaux dynamiques (vers le site web).
La diversité des modèles s'élargit constamme
Dans les années à venir, un modèle d’équilibre général quantitatif dynamique stochastique (DSGE) viendra compléter la diversité des outils. Le projet poursuit deux objectifs : d’une part, il vise à améliorer et compléter l’infrastructure de prévision déjà existante. D’autre part, le modèle permet d’analyser des scénarios économiques à moyen et long terme. Les années précédentes ont été marquées par des chocs tels que la pandémie, les troubles économiques et géopolitiques ou les guerres.
Face à de tels événements, la résilience, c’est-à-dire la capacité de résistance, est essentielle pour une économie nationale. Pour faire le point en Suisse, une équipe de recherche a commencé à développer un modèle commercial ultramoderne. Celui-ci doit contribuer à informer le public suisse et les décideurs politiques sur les conséquences hypothétiques de scénarios inédits, tels que les événements climatiques et les nouvelles guerres commerciales, pour lesquelles les données disponibles ne suffisent pas.
L’Administration fédérale des finances (AFF) souhaite analyser ses données internes et les utiliser pour établir des estimations et des prévisions opportunes et cohérentes. Elle a donc besoin de ses propres outils et modèles, qui seront introduits progressivement, après leur développement en collaboration avec le KOF. Différents modèles de fréquences mixtes, un modèle VAR bayésien (Bayesian Vector Autoregression) et un modèle d’équations structurelles ont été développés et mis en œuvre à l’AFF, où elles servent aux prévisions conditionnelles dans le but de prévoir, entre autres, les déficits publics.
Nouveaux partenariats pour le Nowcasting Lab
Les prévisions à long terme, qui recensent l’évolution structurelle de l’économie et de la société, sont importantes. Les estimations et les prévisions à court terme ne sont pas en reste, car elles sont susceptibles d’identifier et de quantifier de manière anticipée un changement conjoncturel. Sur ce sujet, le KOF Nowcasting Lab constitue une plate-forme-test en temps réel pour la prévision du PIB du trimestre en cours de différents pays. Il se base sur des données disponibles anticipées et à haute fréquence. Les modèles sont actualisés quotidiennement sur la base de grandes quantités de données, et publiés en ligne. Un modèle de prévision Multi-Frequency Echo State Network a été intégré à la plate-forme. De plus, nous travaillons constamment à l’élargissement des coopérations. Ainsi, en 2023, un accord de patronage a été signé avec le Secrétariat d’État à l’économie (SECO) et des partenariats ont été conclus avec des chercheurs de l’Université de Saint-Gall et de l’Université de Manchester.
Numérisation et innovation dans l’économie suisse
ChatGPT a relancé l’IA et l’a rendue accessible à un large public. La recherche se sert de l’IA depuis un certain temps déjà, mais elle l’utilise aussi comme objet de recherche, par exemple pour estimer l’impact de la recherche régionale en IA sur l’activité industrielle correspondante aux États-Unis. Ce projet tient compte du rôle de la proximité géographique et intègre des données sur les publications académiques et les brevets industriels
Enquête sur l'importance des coûts de la recherche et du développement
Entre 2000 et 2016, la part des entreprises actives dans la recherche et le développement (R&D) a fortement diminué en Suisse. Le phénomène inverse a été constaté aux Pays-Bas. Les deux pays affichent en outre une croissance de la productivité similaire. Un projet de coopération internationale entre le KOF et l’université d’Amsterdam analyse les raisons possibles de ces différentes tendances et leur impact sur la croissance de la productivité. La comparaison montre qu’en Suisse, le coût de la R&D constitue un facteur décisionnel de plus en plus central pour les entreprises. Aux Pays-Bas, en revanche, il n’a joué qu’un rôle secondaire en raison des mesures nationales de promotion de la R&D. Une analyse approfondie s’appuyant sur un modèle d’équilibre structurel montre toutefois que réduire les coûts de R&D influence nettement moins la croissance de la productivité que renforcer les capacités d’innovation d’une entreprise et d’intégration des connaissances externes (par exemple grâce à des collaborations en R&D). Les mesures de soutien devraient donc se concentrer sur ces deux dernières approches.
Observations du marché de l’emploi et pénurie de main-d’œuvre dans l’économie suisse
Dans le cadre du programme national de recherche « Transformation numérique » (PNR 77) du Fonds national suisse (FNS), le KOF mène le projet « What Workers Want: Determinants and Implications of Job Search Strategies on an Online Job Platform ». Un sous-projet étudie les conditions dans lesquelles les chômeurs à la recherche d’un emploi envisagent une reconversion et celles dans lesquelles les employeurs sont prêts à les engager. Pour ce faire, l’équipe de recherche utilise de nouvelles données des clics réalisés en ligne par les demandeurs d’emploi et les recruteurs sur la plate-forme d’un service public de l’emploi. Au cours de ses analyses, elle a développé une mesure inédite de la « proximité » de deux professions. Les outils d’analyse de texte permettent de déterminer le recoupement entre les compétences requises dans les offres d’emploi et les activités mentionnées.
Dans le cadre d’une expérience menée sur plusieurs plates-formes d’emploi suisses, un autre projet de coopération internationale du PNR examine comment les demandeurs d’emploi réagissent aux informations salariales et aux autres avantages dans les entreprises. Le but est surtout de mieux comprendre l’importance des avantages annexes tels que le télétravail, la cantine, la crèche ou la voiture de fonction pour les demandeurs d’emploi par rapport au montant de salaire.
Études sur la promotion des réfugiés et des jeunes femmes sur le marché du travail et dans les filières d'études MINT
La question de la pénurie de main-d’œuvre reste au cœur des préoccupations. De nouveaux modèles et l’examen des obstacles peuvent se révéler utiles. L’intégration des réfugiés sur le marché de l’emploi est une de ces barrières. Une étude menée par des chercheurs du KOF et de l’Immigration Policy Lab de l’EPF Zurich montre que restreindre les possibilités d’emploi des réfugiés réduit leur probabilité de travailler et même les salaires à long terme. Il en résulte des coûts élevés tant pour les réfugiés que pour les sociétés d’accueil.
Un autre projet, portant sur la promotion des compétences en mathématiques, informatique, sciences naturelles et technique (MINT), s’intéresse à un stade précoce de la pénurie de main-d’œuvre. Ce projet axé sur la Suisse alémanique, « Edumap: MINT-Förderung im Gymnasium » (promotion des MINT au gymnase), analyse l’efficacité d’événements pour promouvoir les MINT, comme de brèves présentations par des intervenants issus de ces domaines, dans le but d’augmenter le nombre de femmes débutant ces études.
Le projet a évalué deux séries de manifestations de ce type à grande échelle dans les gymnases suisses. Il s’agit des « ETH unterwegs » de l’EPF Zurich ainsi que les « Tecdays » de l’Académie suisse des sciences techniques (SATW). Au total, l’équipe a pris en compte l’impact de 173 manifestations dans 82 écoles, avec plus de 80 000 élèves et plus de 1500 intervenants. Les évaluations basées sur de nombreuses données de choix d’études montrent que les deux manifestations ont contribué à augmenter le nombre d’étudiants, et surtout d’étudiantes, dans les filières MINT des hautes écoles suisses et de l’EPF Zurich. Le projet se penche à présent sur les caractéristiques des intervenants qui ont une efficacité particulière sur la promotion des disciplines MINT.
Publications
Dans le domaine scientifique, les publications, notamment dans des revues référencées, sont un indicateur de la qualité du travail scientifique. En 2023, les chercheurs du KOF ont publié des résultats de recherche dans des revues scientifiques spécialisées, les séries de documents de travail du KOF ou d’autres Working Papers Series renommés.
En 2023, 37 articles au total ont été publiés par des collaborateurs du KOF dans des revues spécialisées à comité de lecture, soit 12 de plus qu'en 2022.Par exemple, l’article « external page Price setting on the two sides of the Atlantic - Evidence from supermarket scanner data » de Pascal Seiler et de ses co-auteurs est paru dans le Journal of Monetary Economics, tandis que la Review of Finance a publié un article de Hans Gersbach et de ses co-auteurs intitulé « external page Financial Intermediation, Capital Accumulation, and Crisis Recovery ». Un autre article, intitulé « external page Electoral Competition with Costly Policy Changes : A Dynamic Perspective », de Gersbach & Co. a été publié dans le Journal of Economic Theory. Dans la même catégorie de revue, on trouve l’article « external page Closing the gender gap in academia? Evidence from an affirmative action program » de Jan-Egbert Sturm et de ses co-auteurs dans Research Policy.
Deux articles auxquels ont participé des chercheurs du KOF ont été publiés dans la European Economic Review. D’une part, l’article « external page Measuring macroeconomic uncertainty : A cross-country Analysis » de Samad Sarferaz et son co-auteur, d’autre part l’article de Michael König & Co. intitulé « external page Endogenous technolo- gy cycles in dynamic R&D networks ». En outre, Martin Wörter a publié avec ses coauteurs l’article « external page In search of markets and technology : the role of cross-border knowledge for domestic productivity » dans Industrial and Corporate Change et Michael Siegenthaler a publié avec son coauteur l’article « external page Train drain ? Access to foreign workers and firms’ provision of training. » dans la revue Labour Economics. De plus, certains articles ont été acceptés dans des revues spécialisées renommées telles que l’American Economic Review et seront publiés dans les années à venir.
La qualité du travail scientifique est également attestée par la participation à des conférences scientifiques. Les scientifiques du KOF y ont effectué au total 37 présentations en 2023. Un nombre en hausse nette par rapport à 2022. Après l’arrêt causé par le coronavirus, les nombreuses conférences reprendront un rythme régulier.
Prix et récompenses
Dans le cadre de la conférence DRUID, figure de proue dans le domaine de l’innovation, Mathias Beck a reçu le « Best Reviewer Award 2023 » de la revue Industry and Innovation, leader dans le domaine. Au KOF, le chercheur travaille dans le domaine de l’économie industrielle.
Un autre chercheur a aussi été récompensé dans ce domaine. Johannes Dahlke a reçu le « DeSanctis Award » pour ses recherches (external page voirsur le papier) relatives à l’impact de l’IA sur le travail intellectuel des grands maîtres d’échecs professionnels. Ceux-ci sont parmi les premiers dont le travail intellectuel reflète ce que la recherche récente anticipait comme un changement de paradigme : de la substitution à une intégration plus interactive de l’IA dans l’environnement de travail fortement intellectuel. Le prix a été remis à Johannes Dahlke lors de la conférence annuelle de l’Academy of Management (AOM) à Boston. Avec plus de 10 000 participants, il s’agit de la plus grande et de la plus importante conférence au monde dans le domaine de la recherche en management.
Daniel Kopp, de la division Marché du travail suisse, a reçu le « SIAF Award », doté de 10 000 francs, pour sa thèse « external page Essays on Recruitment and Layoffs in the Swiss Labor Market ». Le prix de l’Institut suisse pour la recherche internationale (SIAF) est sponsorisé par la société Ernst & Young AG. Il vise à récompenser chaque année un travail de doctorat exceptionnel de l’Université de Zurich et de l’EPF Zurich qui contribue scientifiquement à la compréhension des relations politiques, économiques, sociales et culturelles dans un monde globalisé.
En 2023, Daniel Kopp a non seulement reçu un prix, mais il a aussi été nommé « research affiliate » de l’Institute for Labor Economics (IZA) à Bonn, en Allemagne. Martin Wörter, responsable de la Division Économie de l’innovation, a lui été nommé « research associate » du ZEW-Leibniz-Zentrum für Europäische Wirtschaftsforschung à Mannheim, en Allemagne.
Promotion des jeunes scientifiques
Le KOF tient à cœur d’offrir aux jeunes économistes une formation méthodologique de haut niveau axée sur l’application empirique. En 2023, il y avait 14,5 doctorant(e)s et 4 post-doctorant(e)s (en équivalents temps plein [ETP]) au KOF. En ETP, cela représentait 0,9 de plus qu’en 2022. Au total, quatre chercheurs ont obtenu leur doctorat avec succès l’année dernière. Tous sont restés au KOF en 2023. Dans l'ensemble, il y a eu peu de fluctuations parmi les jeunes scientifiques en 2023. Seul Johannes Dahlke, post-doctorant dans le domaine de l'économie de l'innovation, a quitté le KOF pour prendre un nouveau poste dans une université européenne.
L’étude des chocs était au cœur de la thèse de Marc Anderes. Il y analyse plusieurs catégories de chocs à l’aide de différentes méthodes microéconomiques et macroéconomiques, en fonction de leur typologie. Sa thèse se penche par exemple sur les chocs de la demande immobilière et leurs effets dynamiques sur les composantes macroéconomiques et les ménages, sur l’estimation d’un « véritable » écart de production, sur les effets des chocs de communication de la Banque centrale européenne (BCE) sur la politique monétaire et sur les attentes des experts concernant les principales variables macroéconomiques, et sur les effets du choc de la pandémie de COVID-19 sur la santé mentale de la population suisse.
Dans sa thèse, Sina Streicher s’intéresse aux dynamiques macroéconomiques et aux politiques monétaires et publiques en Europe pour déterminer l’influence de la communication de la Banque centrale européenne (BCE) sur la politique monétaire et sur les attentes des experts concernant les principales variables macroéconomiques. En outre, elle évalue les chocs macroéconomiques à l’échelle de l’Union monétaire européenne (UEM) et détermine leur impact sur ses pays membres et leurs secteurs de production. La doctorante a aussi développé le package R « RGAP », qui permet, sur la base d’une approche de la fonction de production de la Commission européenne, d’estimer le potentiel de production et l’écart de production. Elle a également développé un modèle espace-état bayésien multivarié afin de calculer la production potentielle et l’écart de production en fonction de la dynamique des secteurs de production sous-jacents, de l’inflation et du marché de l’emploi. En outre, Sina Streicher étudie l’interaction entre les mesures d’endiguement non pharmaceutiques, le comportement humain et la propagation de COVID-19 en Suisse.
Dans sa thèse, Philipp Baumann contribue à des avancées dans les domaines de la macroéconométrie, des statistiques et de l’apprentissage automatique sous la forme de cinq articles de recherche. Le premier chapitre examine l’effet de l’indépendance de la banque centrale sur l’inflation en estimant le maximum de vraisemblance, sans conclure à des preuves solides soutenant une baisse de l’inflation. À l’aide de modèles additifs mixtes et d’algorithmes de boosting, le deuxième chapitre analyse les déterminants de l’inflation avec comme facteurs d’importance les prix de l’énergie et l’évolution démographique. Le troisième chapitre introduit des modèles de transformation autorégressifs (ATM) pour des prévisions probabilistes précises de séries temporelles. Dans le quatrième chapitre, les modèles de transformation conditionnelle sont évalués par apprentissage profond, ce qui permet une approche semi-paramétrique de la modélisation de la fonction de distribution cumulative. Le cinquième chapitre étend les ATM à l’aide de l’apprentissage profond pour améliorer les performances prédictives et l’interprétabilité des prévisions probabilistes. La thèse souligne l’importance des techniques d’apprentissage statistique et automatique appropriées pour faire face à la complexité des données macroéconomiques.
Dans sa thèse de doctorat, Sebastian Heinrich examine différents aspects de l’IA depuis une perspective économique. Les progrès récents en matière d’algorithmes informatiques, de disponibilité des données et de puissance de calcul, de techniques d’apprentissage automatique et profond ont trouvé une large application tant dans l’industrie que dans le monde universitaire. Le doctorant examine cette dualité, avec, d’une part, la diffusion du savoir en matière d’IA et des TIC et leur impact économique plus large. D’autre part, il analyse de nouvelles approches pour développer des indicateurs dans les sciences économiques et sociales au sens large, en utilisant le big data et les techniques d’apprentissage automatique.
Les séries de séminaires organisées régulièrement au KOF servent aux doctorant(e)s et post-doctorant(e)s pour présenter leurs projets, en discuter ou découvrir les travaux de recherche de scientifiques externes. Il en résulte un développement méthodologique et la découverte d’autres domaines de recherche au sein de l’économie. En outre, le KOF a eu le plaisir d’organiser à nouveau en 2023 le Young Swiss Economists Meeting de la Société suisse d’économie et de statistique, qui offre aux jeunes professionnels une occasion idéale pour échanger avec d’autres chercheurs en Suisse.
Séjours de recherche
L’échange avec d’autres chercheurs dans le monde entier est essentiel. Une grande partie des projets de recherche d’un petit institut comme le KOF dépend de la coopération avec d’autres chercheurs de Suisse et de l’étranger. Le KOF a reçu en 2023 les chercheurs suivants : external page Giovanni Ballarin de l’Université de Mannheim, external page Andreas Dibiasi de l’Université de Bolzano, external page Vera Eichenauer du ministère fédéral allemand des Finances et Research Fellow du KOF, Camilo Gómez Molina de la Banque centrale de Colombie, external page Regina Pleninger de la Banque mondiale et Research Fellow du KOF, Johannes Rauch de la School of Business and Economics de l’Université d’Amsterdam et external page Dan-Olof Roth du Swedish Institute for Social Research (SOFI) de l’Université de Stockholm.
Au KOF, Pascal Seiler, doctorant dans la division Enquêtes conjoncturelles, a pu approfondir ses recherches auprès de la BCE à Francfort. Michael König, post-doctorant dans la division Économie de l’innovation, a poursuivi ses recherches à l’Institute for New Economic Thinking de l’Université d’Oxford et Jan-Egbert Sturm, directeur du KOF, a effectué un séjour de recherche à l’Université de Groningen.